L’hyperactivité est un dysfonctionnement neurocomportemental associé à un déficit de l’attention. Également connu sous l’appellation TDAH, il s’agit d’un phénomène affectant environ 5 % des enfants âgés de moins de 12 ans. Les sujets concernés sont habituellement peu attentifs, impulsifs et très agités. En plus de ces signes observés fréquemment, les enfants hyperactifs éprouvent bien du mal à trouver le sommeil, que ce soit la nuit ou en journée.
Quels sont les signes évocateurs d’une hyperactivité ?
Le manque de concentration, une pétulance excessive, l’instabilité émotionnelle peuvent constituer des éléments indicateurs d’une hyperactivité. Un enfant très agité peut par ailleurs avoir des difficultés pour s’endormir, sans que le sommier de son lit et son matelas soient nécessairement en cause.
Les difficultés du sommeil
Les enfants hyperactifs n’aiment pas se mettre au lit, car cela leur paraît comme une lourde contrainte. Étant donné que ceux-ci sont habitués à bouger, ils n’aiment pas se voir imposer le sommeil qui, convient-il de le souligner, est un état d’inactivité. À l’opposé des autres enfants, celui qui a été diagnostiqué hyperactif s’assoupit difficilement. Si c’est le cas du vôtre, commencez par revoir sa literie pour faciliter son endormissement.
Veillez également à ce que son couchage soit toujours propre, car cela peut l’aider à mieux dormir. Établissez des heures de sommeil par jour et faites l’effort de les respecter. N’oubliez pas que l’hyperactivité peut non seulement impacter négativement la qualité du sommeil de l’enfant, mais aussi sa journée le lendemain. Pour éviter cela, amenez-le à se coucher tôt et à observer des moments de sieste pour équilibrer le nombre d’heures de sommeil nécessaire pour son âge.
Le défaut d’attention
L’enfant hyperactif éprouve des difficultés à mobiliser son attention sur une activité. Il se laisse aisément distraire et ne parvient pas à finir ses tâches. En outre, il donne l’impression de ne pas écouter ce que vous lui dites. De ce fait, vous vous verrez dans l’obligation de souvent lui répéter des consignes.
Par ailleurs, dans son quotidien, l’enfant hyperactif manque d’organisation. Vous constaterez qu’il égare la plupart du temps ses effets. L’enfant présentant les signes de l’hyperactivité abhorre la discipline et l’ordre. En somme, il se montre dissipé et prompt à la rébellion.
La turbulence
L’enfant hyperactif est impétueux. Il ne parvient pas à rester longtemps sur place, ce qui peut parfois l’amener à se mettre dans des situations dangereuses. D’un autre côté, il a du mal à se canaliser ou à se retenir physiquement. Il éprouve des difficultés à rationaliser ses paroles et ses gestes.
Par conséquent, il peut manifester de l’agressivité envers son entourage. Toutefois, une agitation passagère et non durable ne dénote pas d’un TDAH. Avant de suspecter l’hyperactivité chez un enfant, celui-ci doit, de manière structurelle, avoir une attitude agitée.
L’impulsivité
L’enfant hyperactif est fougueux. Il se laisse dicter sa conduite par son instinct et n’aime pas réfléchir. Dans ce sens, il n’est pas du tout pondéré et agit toujours sous le coup de ses affects. D’ailleurs, ses humeurs sont très instables. De surcroît, il fait preuve d’impatience. Il vous répond et prend la parole en vous interrompant.
Comment être sûr qu’il s’agit bien d’un TDAH ?
Pour diagnostiquer l’hyperactivité d’un enfant, il est nécessaire de consulter un médecin. Cependant, avant d’arriver là, les symptômes susmentionnés doivent avoir été constatés sur une période minimale de 6 mois. Par ailleurs, l’enfant doit avoir fait l’objet d’observation dans au moins deux milieux de vie différents (la maison et l’école par exemple).
Il faut savoir que l’hyperactivité peut entraver l’apprentissage scolaire chez le sujet concerné. C’est pour cela que son diagnostic doit être établi le plus tôt possible. Une prise en charge rapide sera ainsi plus efficace. Lorsque le diagnostic est tardif, l’hyperactivité peut à la longue compromettre l’épanouissement social de l’enfant.
Un défaut de prise en charge peut mener ce dernier à des échecs scolaires. L’enfant hyperactif qui n’a pas été traité peut s’adonner, une fois devenu adulte, à la toxicomanie.